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LES CENDRES DU PÈRE

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Biographie

Philologue de formation, Marco Carbocci a vécu à Bruxelles et à Paris, mais a gardé le cœur, l’imaginaire et quelques projets d’avenir dans sa Toscane d’origine. Aîné d’une famille nombreuse, il a été professeur de lettres et de latin, photographe, chroniqueur littéraire et politique, éditorialiste, guide et traducteur dans un musée étrusque, manœuvre, enfin auteur d’essais et de romans. Il appréhende l’écriture, non comme une nécessité, mais comme une condition. Non comme un art, mais comme un engagement : de la sueur et de l’émotion. Après un séjour assez long auprès des Amérindiens du Québec, il a jugé pertinent de mettre un terme à son activité de journaliste et a résolu de se consacrer exclusivement à l’écriture de fiction : la tête en fuite, inventant des histoires qui parlent de choses vécues ou de choses qu’il aurait aimé vivre, dire ou faire si la vie était un pow wow indien.

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Mon père disait :

  « On est ce qu’on est. Contents ou non, il faut faire avec. Ce pays qui t’a vu naître. Cette terre et cette famille qui t’accueillent, qui te disent : voilà où tout commence.

Où iras-tu maintenant ? Comment pouvons-nous t’aider ? »

Il s’arrêtait pour chercher mon regard et il reprenait :

  « Après, tu fais de ton mieux. Tes deux mains, tes trois neurones – tant mieux pour toi si tu en possèdes plus que trois, mais tu n’auras jamais que deux mains – tes joies, tes peines, ce que tu sèmes et ce que tu récoltes. Il faut pouvoir tout embrasser. Oui !

Il faut tout assumer et tâcher d’en être fier.

  – En être fier ? l’interrompais-je.

  – Bien sûr. Pourquoi pas ? »

Et il concluait :

 « Pour te critiquer, il y aura toujours du monde. Mais il faut que tu te donnes des occasions de t’applaudir un peu, sinon qui t’applaudit ? »

Je faisais mine de suivre et j’opinais de la tête. Mais, quand j’étais jeune,

je n’entendais rien à ce discours.

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Interview
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Service Presse

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Ce dossier de presse est fait pour vous !

Vous y trouverez: 

Un extrait et le résumé du roman.

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LES CENDRES DU PÈRE

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Résumé

Un homme ramène les cendres de son père en Toscane, dans ce village perché sur la colline, qui fut autrefois capitale des Étrusques et n’est aujourd’hui qu’un hameau vidé de ses derniers habitants. Peut-être n’est-il plus possible de vivre sur la colline, constatera-t-il. Peut-être d’ailleurs n’est-il plus possible de vivre non plus en Toscane ou dans toute l’Italie. Résolu cependant à y interroger ses racines, il se souviendra des récits que son père lui faisait lorsqu’il était enfant.

Et son père lui dira de nouveau, affectant tantôt de la désinvolture, tantôt de la gravité, son expertise du vieux siècle passé : l’époque fasciste et son arbitraire, l'après-guerre et l’exode rural, l’engagement révolutionnaire et l’émigration. Il lui racontera la précarité d’une vie, d’un monde où tout est à la fois effort et renoncement, répétition et changement. Il lui lèguera enfin l’exigence de conserver intacte la faculté de questionner tous les possibles.

Que reste-t-il de cette expertise ? Non de la nostalgie, mais la conscience que tout se démêle toujours entre le progrès et la tradition, l’identité et le déracinement, l’utopie et le quotidien. Et puis, au terme de ce périple, la conviction que, tant que l’on se souvient, il n’existe pas d’ancien et de nouveau, de vivant et de mort, de moderne et de périmé : il y a ce qui est éternel et ce qui ne fait que passer.

Extrait:

Ce matin, au moment de répandre les cendres, un halètement du vent dans le feuillage en avait ramenées

une partie dans ma direction. C'était une cendre toute blanche qui m'avait effleuré les mains et s'était posée sur mes avant-bras. L'incident avait échappé aux autres et je n'avais pas cru opportun de leur en parler. 

Moi-même, je n'y avais pas repensé jusque-là. Mais, à présent que j'avais retrouvé ma soeur et mes frères, je ne cessais de réfléchir à cette infime poussière de mémoire qui s'était posée sur mes avant-bras. Et, subitement, il me semblait inconcevable de garder cela pour moi.

Je me disais qu'il fallait que j'en parle, que je leur explique qu'une partie des cendres de notre père n'avait pas regagné la terre et le maquis de Toscane, mais qu'elle était venue se coller à moi. Qu'elle m'était retournée comme une ultime étreinte. Je me répétais qu'il fallait absolument que je leur raconte, mais je ne parvenais pas à m'y résoudre.

Raconte leur ! Mais ils sont trop loin, ils ne m'entendront pas avec les vagues, plaidais-je. Appelle les !

Raconte leur ! Non, me disais-je. Parce qu'en parler reviendrait à donner une importance exagérée à l'épisode, me convainquais-je. Et que c'était comme une manière de m'accaparer je ne sais quelle part de l'affection de notre père que je ne méritais pas davantage que les autres. 
Marco Carbocci

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Mes livres

Sur les épaules du fleuve

Les barbelés de la honte

Molenbeek

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"Les cendres du père" ils en parlent

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"Il disperse même des miettes de bonheur à l'aide des mots, un bonheur pudique, c'est vrai. Parce que Marco Carbocci n'a pas besoin d'en dire trop sur les émotions, il les partage naturellement."

Aupaysdesbooks.

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C’est la recherche d’un poète qui a jadis rêvé le monde, et qui aujourd’hui dans son rapport à soi-même s’ébouillante le cerveau de mille pensées jusqu’à atteindre cette fatigue, comme quand l’on est aspiré par une saturation des sens. Et soudain ces mots déversent un petit puits de poésie. Une pluie magique. Marco est un poète qui se cherche dans les mots, qui travaille son texte dans le creusement et dans le face à face avec soi-même. Ce texte touche parfois une forme de beauté lunaire, quelque chose de brillant et de rocailleux, comme pour suspendre enfin cette rumination qui n’en finit pas.

                                             La page de Rita .                        

Ancre 4
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L'odeur d'un café corsé , les senteurs suaves d'un olivier ou d'un figuier en plein été ..
Un banc en bois, d'autrefois..
Un soleil d'or qui donne, qui irradie et baigne de lumière les stigmates des joies et des misères.
Un endroit loin de tout, loin de soi, enfin ce que l'on pourrait croire..
Un endroit où l'on se sent chez soi , où l'on revient à chaque fois.
Là où tout commence et tout fini...
Des images qui collent aux doigts malgré le temps qui passe.
Des souvenirs ingrats, une histoire absente ou trop présente..
Le charme intact d'un passé secoué dans les aléas du présent.
Un air de "Dolce Vita" qui se balance dans la simultanéité des traditions et des transformations.                                                       
La torrefaction d'un temps qui marque et accentue la succession des réalités.                                                                                             
Une époque réhabilitée dans la perception , dans le souvenir du vécu , dans les profondeurs abyssales d'un temps révolu.             
                                                                                                                  
Fin d'une errance, fin d'un voyage en images avec pour seul bagage , des souvenirs à la charge.                                                    
Renouer avec le récit de ses origines..                                                
C'est ce que nous transmet avec générosité l'auteur à travers son roman.                                                                                                     

                                                                                  Eveselivre             

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